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Les infinis, petite apologie de la velleité
18 janvier 2008

chp 1

Les infinis, petite apologie de la velléité

Une quinzaine de bulletins scolaires jaunis et défraîchis sont étalés sur le sol.

Tous portent en substance la même sentence « des facilités mais quel manque de travail… »

Parfois les termes varient, facilité devient potentiel, manque de travail se meut en « des efforts restent à faire ».

Sur un certain nombre d’entre eux, l’enseignant, en artiste inspiré a souligné 3 fois ses mots, espérant qu’ils parlent plus fort à l’oreille de l’élève récalcitrant.

Plus de dix années sont déjà passées depuis la fin des études secondaires. Il m'aura donc fallu tout ce temps et même un peu plus pour comprendre la portée de ces petites phrases que je pensais insignifiantes.

Insouciante, je voguais alors de trimestre en trimestre, espérant en chaque note comme en un jeu de hasard.

La chance et mes facultés intellectuelles en jachère m'attribuaient tantôt un 18, tantôt un 7, ce qui globalement lui permettait d’assurer une moyenne acceptable dans l’attente du jour du « réveil »… qui ne vint jamais, du moins durant la période scolaire, période de l’enfance où tout est encore possible.

D’ailleurs, tout le problème était là. Tout comme Richter, j'aurais aussi bien pu être scientifique de grande renommée, l’un des meilleurs avocats, pilote de ligne ou qui sait quoi d’autre encore.

Mais, si lui avait su choisi un art et y avait cultivé talent et travail, moi, je n’avais pu opter pour aucun domaine en particulier.

Je m'étais donc contentée de rêver toutes les potentialités une par une, les avait toutes entrepris avec un entrain convainquant et toutes abandonnées pour mieux me glisser dans la douceur de nouvelles chimères.

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